Pas besoin de posséder une voiture pour l’utiliser ! / Nature
Communiqué de France Nature Environnement : Le Mondial de l’Automobile 2012, le futur, maintenant ! s'ouvre cette semaine. Attractions de cette édition, les véhicules électriques et hydrides y seront présentées une nouvelle fois comme l'avenir de la filière automobile. Or face aux crises économiques, sociales et environnementales que nous subissons actuellement, la substitution d'une motorisation par une autre ne suffira pas pour assurer la pérennité du modèle. Plus que jamais un changement radical s'impose.
Un modèle sous respiration artificielle
Pollutions de l'air et dégradation des conditions de vie, changement climatique, érosion de la biodiversité et fragmentation des milieux, artificialisation de l'espace, crise économique, énergétique et sociale' Autant d'alertes et nuisances imputables en partie au modèle du « tout automobile » autour duquel s'est organisée notre société depuis l'après guerre.
Pour Michel Dubromel, Vice-président en charge des questions de transport à France Nature Environnement : « Que ce soit d'un point de vue écologique ou économique, nous sommes arrivés au bout du système. Substituer l'électricité au pétrole n'est pas vraiment écologique1 . De plus, le taux d'équipement des ménages est désormais largement suffisant. Dernier élément : la concurrence des constructeurs étrangers dont les coûts de production sont souvent bien moindres' Bref, le modèle qu'on veut nous vendre aujourd'hui n'est ni viable, ni durable. »
Une économie de service
Pour assurer son avenir et celui de sa filière industrielle, l'automobile doit nécessairement passer par un changement de modèle profond. Elle doit s'intégrer pleinement dans l'éco-mobilité qui repense nos déplacements pour concilier respect de l'environnement, bien-être et qualité de vie des individus avec la nécessaire vitalité économique.
La voiture ne doit plus être considérée seulement comme une propriété un bien de consommation mais comme un service partagé. L'industrie toute entière doit évoluer pour se mettre au service de ce nouveau modèle. Les constructeurs automobiles doivent passer d'un modèle de production de masse à un modèle de prestation de services de mobilités partagées.
Pour Michel Dubromel : « Ce nouveau paradigme n'a rien d'utopique ni d'irréaliste. Il constitue au contraire la seule opportunité durable pour sauver un secteur aujourd'hui à l'agonie et engager une transition vers un modèle sobre et profitable à tous tant sur le plan énergétique et environnemental qu'économique. »